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se sont-ils*

Chez nous

Pauline est la bienveillance par excellence. Elle est infirmière et est très impliquée dans la solitude et douleur de ses patients. C'est aussi une femme tolérante qui fait passer le bien des autres avant le sien. Un jour un vieux facho vient lui proposer d'être tête de liste aux municipales sous la bannière de l'extrême droite.

Chez nous entend décortiquer la dédiabolisation du parti de l'extrême droite dont la popularité croissante ouvre une nouvelle porte aux élections présidentielles. Partant d'une bonne intention, celle de dénoncer l'imposture de l'adoucissement des vieilles valeurs du FN, Lucas Belvaux se plante lamentablement au point de desservire l'intégralité de son propos. En gros, ce film est une bombe à retardement qui risque de contenter une bonne partie des anti-immigrants, des islamophobes et des racistes en tous genres.

Autant du côté des Arabes que de celui des extrémistes, ce film est un nid à clichés déballés avec la délicatesse d'un Donald Trump parlant des Mexicains. Ainsi, tout sonne faux, dss actions des personnages (un nana tolérente de gauche qui du jour au lendemain devient un représentent de l'extrême droite, déjà c'est chelou) jusqu'aux dialogues en passant par les scènes démonstratives excessivement gênantes. Il y a bien deux séquences fortes et poignantes offrant au long-métrage des moments de lucidité étonnant.

Maintenant, en recréant le sosie physique de Marine Le Pen et en exploitant tous les sujets liés à l'affrontement extremistes/moderés sans jamais les exploiter, Chez nous c'est 2 heures d'embarras qui, à force de vouloir dénoncer, s'embourbe dans des sujets qu'il ne maitrise même pas. C'est là le vrai danger, combattre l'intolérance et l'ignorance avec un enchaînement d'approximations...

Noces

Une française originaire du Pakistan est déchirée entre la France, pays qui l'a vu grandir et évoluer en toute liberté et la culture et les traditions prônées par ses parents.

Ce genre de sujet a beaucoup été abordé au cinéma, notamment dans l'excellent Mustang de Deniz Gamze Ergüven. Au contraire de ce dernier, Noces raconte le combat acharné d'une jeune femme française  de 18 ans que ses parents tentent de marier avec un jeune homme pakistanais qu'ils ont choisi pour elle.

Ce film est puissant, l'injustice que lui fait inconsciemment subir sa famille pourrait à tout instant mener au drame. Pourtant Zahira est une combattante des temps modernes, le scénario qui lui prépare ses parents ne lui fera jamais renoncer à la vie et au monde qu'elle a toujours connue. Lina El Arabi porte ce film avec conviction et rend honneur à ces jeunes femmes condamnées à être dépourvues d'une partie de leur libre arbitre.

Si le film de Stephan Streker est aussi poignant c'est que tous les personnages sont développés avec intelligence. Les parents ne sont pas les simples méchants musulmans prêts à tout pour "vendre" leur fille. Toutes les actions, bonnes ou mauvaises, sont étudiées ou expliquées. Noces prend évidemment parti de son héroïne tout en narrant les bons et mauvais côtés de sa personnalité. Son grand frère, incarné par le non moins excellent Sébastien Houbani fait le lien (ambigu) entre ces deux modes de vie. Il est tiraillé entre les différents idéaux et permet un réalisme multiplié au long-métrage.

Noces est un grand film. Une ode à la liberté et aux femmes. Un portrait réaliste du choc des mondes. Un drame déchirant et un espoir perpétuel. C'est aussi deux révélations et une réalisation soignée. Noces n'est pas ce drame dépressif, il a à coeur de rend hommage au parcours d'une femme lumineuse et attachante. Noces est un choc frontal, un film important.

Skull Island c'est le genre de film purement commercial réalisé sans aucune vision artistique ou passion du cinéma. Ce qui est fantastique c'est que la séquence d'introduction nous dit tout de suite ce dans quoi on vient de mettre les pieds. Comment est-il possible de garder une scène aussi ridicule et laide ? Et c'est ce genre d'erreurs élémentaires qui vont parcourir toute l'aventure.

Cette abomination de la nature réalisée par Jordan Vogt-Roberts donne l'impression qu'elle a été mise en chantier dans un seul but, nous déglutir des suites. Oui, parce que Warner ça fait 10 ans qu'ils recherchent le successeur d'Harry Potter, le genre de délire qui leur rapporterait un max pendant des années sans se taper des sueurs froides tous les jours. Donc tout ce qui fait l'identité d'un film, Skull Island fait tout pour les ignorer. Ainsi, vous ne retrouvez dans cet univers aucuns véritables enjeux autres que ceux qui n'impliquent pas le spectateur. Pourquoi ? Parce que les personnages n'ont aucun caractère, aucun relief, aucune personnalité. Chaque catégorie de personnage (Chasseur, soldat, photographe, Robinson Crusoé, ...) sont dans leur petite bulle. Pour trouver des interactions et dialogues autres que "Wow!", va falloir s’accrocher. début de travelling en gros plan sur un personnage, expression abasourdie, fin de travelling sur ce que dernier découvre. Voici une idée générale du cadavre qui se dit film.

Pourtant, et oui pourtant, ce Kong a de superbes atouts dans sa fourrure. Déjà, le bestiaire est original et parfois impressionnant, mais à part pour flatter les rétines, c'est plus un enchaînement de bestioles que des éléments qui servent le scénario. La seule réussite du film, se sont ses magnifiques, remarquables et mémorables et nombreux plans iconiques mis en scène avec un soin tout particulier qui feraient douter qu'ils fassent partie de la même oeuvre. Et pour finir, quelques scènes d'action bien foutues, bien que repompée du King Kong de Peter Jackson.

Ah oui, et qu'en est-il de King Kong ? Bah je sais pas, à part un gros singe qui gueule comme un attardé, j'ai pas vu la bête.

La scène post générique est aussi mal écrite que la scène d'introduction. C'est grossier, éculé et même pas bandant. Beaucoup de bruit pour rien

Je pense quasi le contraire. Soit entre autres de bons personnages, par contre trop de rampants, pas assez de diversité dans les bestioles.
Certes il y a des petites maladresses, des facilités de scénario, des erreurs de proportions sans que cela nuise véritablement.

Le meilleur c'est que le film reste posé, sans le frénétisme du gros film rendu bourrin. Pas de scènes dans le noir qui ont gâchés le Godzilla (très bon à la revoyure) de la même -désormais- série.
Le réa paraissait sûr de son film et de ce qu'il voulait en faire dans une interview in Mad movies, il n'a pas eu tort.
Il fait de Kong quelque chose d'autre, parce que le studio veut élargir, en bien ou en mal, un univers de gros monstres (pas certains que la nouvelle momie soit aussi un aussi bon spectacle/renouvellement au vu du FA) tout en gardant les caractéristiques du personnage et en mettant en scènes des scènes "obligés" -parce que il reste les limites des scénaristes par rapport aux attendes du public- de façon nouvelles.

Juste d'accord avec toi sur la force des plans et scènes d'action.
AMHA.

A voir ce que donnera le prochain film tant attendu.

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Traque à Boston

Nouveau film de Peter Berg, Traque à Boston retrace les attentats terroristes qui ont marqué les mémoires. Une nouvelle occasion pour le metteur en scène de nous bourrer le mou avec un énieme film patriotique à la con. Etonnant que cela puisse paraître, cette histoire évite les ecueilles patriotiques primaires. Bien que la structure globale du récit soit des plus classique, c'est avec une certaine intelligence qu'il abat ses cartes.

La crainte du contenu vide plane pourtant sur la première partie du film, celle pré-attentats. Force est de reconnaitre que cette présentation mécanique des protagonistes est un mal pour un bien. En effet, dès la première déflagration, les personnages (incarnés par un groupe d'acteurs convainquants) gagnent en intérêt et l'empathie avec le spectateur est quasi-immédiat. Du simple policier, au chef de la police en passant par le citoyen ordinaire, la long-métrage réussit l'exploit de les rendre importants aux événements post-attentats, à savoir le traque des deux terroristes.

Peter Berg installe une vraie tension palpable. Cette tension se retrouve à tous les niveaux de l'histoire. La séquence de fusillade est particulièrement énervée et réaliste. Elle met autant en valeur l'héroisme des forces de l'ordre que leurs embarrassantes bourdes. Là où Traque à Boston frappe fort c'est quand la tension devient veritablement palpable dans des séquences plus posées, la prise d'otage et l'interrogatoire en sont des illustrations remarquables.

Traque à Boston est un film policier qui, même s'il ne s'encombre pas des détails, est efficace, malin et prenant de bout en bout.

Kong

Incohérences à la pelle qui ne gâchent que légèrement un spectacle total et très fun.

Nous sommes allés voir Kong avec un pote hier soir. Par contre, nous ne sommes pas restés pour la scène post-générique ^^ Pouvez-vous sous balise spoiler me la décrire svp ?

EDIT : comme quoi c'est THE film que l'on est tous allés voir héhé !

Sérieuuuuux ? OMG c'est ouf !

Merci.

Rien de transcendant, mais fidèle au matériaux d'origine. Du coup il en reprend ses belles qualités avec en plus une distribution vocale magnifique.

Fast 8

J'avais beaucoup aimé la surenchere de l'épisode précédent, le 8 va encore plus loin. Pourtant, je m'y suis tellement fait chirr que n'ai pas pu le finir. Le seul atout c'est la tronche de Statham. Dommage..

Guardians #2 Silly but cool.

Message from the king: un sérieux manque de rythme malgré un début prometteur en tension diffuse.

Alien 6?: Pas la daube du buzz des réseaux sociaux aux avp. Entre Prometheus et les Alien 1 et 2.
Suite de Prometheus, on comprend mieux l'idée de Scott qui vire a l'Alien 1er de part ces nombreuses références et un peu au second avec les armes employés bien qu'il n'y ai pas de militaires ici

Spoiler:

C'est en cela que le film peut se voir comme un échec.
On a là un bon film d'aventure avec qqs doses de suspens, plutôt que de frayeur -pour cela, ici c'est la musique du premier qui vient fait surtout le travail. Scott régale quand même.

A voir en priorité:
On l'appelle Jeeg robot (vite la suite)
Get out
Dans une moindre mesure Tunnel

Get Out : Très bon film

Je vais sûrement aussi aller voir Alien.

Il y a pleins de bonnes choses dans ce nouveau alien, je dirai même de la bonne volonté. Mais bordel que c'est mal écrit et que ce montage est une catastrophe.

Ridley Scott ne peut pas passer plus de deux secondes avec un même personnage ou groupe de personnage, ce qui empêche immediatement tout suspens ou attachement aux personnages. Pire, cela rend les révélations presque anecdotiques tellement elles sont lachées comme un gros pet pas discret qui pue bien comme il faut.

Cette impression d'imaginer Scott sortir son énorme encyclopedie poussiereuse des révélations en finissant par nous dire "voilà, maintenant vous en faites ce que vous voulez" c'est d'un frustrant...

Et cette créature plus proche d'un Duke Nukem que d'un Sam Fisher, bah ça ne le fait vraiment pas. Dans le genre pas discret, je préfère la creature de "Life origines".

C'est con, il y a vraiment de belles choses, de belles tentatives. C'est le manque de clairvoyance du metteur en scène par rapport au background de son univers et au sensations/émotions, qui font de cette nouvelle tentative des origines un semi-echec.

kub57 a écrit:Guardians #2 Silly but cool.

 Hormis le duo Drak/Mantis et Yondu, j'ai trouvé le film vraiment mauvais.

Gardiens 2

Une suite divertissante mais clairement inférieure

Alien 5

Un film d'horreur efficace en soi, mais une fois replacé dans le contexte de la saga, c'est aussi brouillon et incohérent que Prometheus

Pirates des Caraïbes 5

M'étant imposé un petit marathon de la saga entière avant de voir ce nouvel opus, j'ai pu constater qu'elle reste, comme les Furious, un ensemble très cohérent qui ne cesse de grandir et de développer ses personnages. Histoire classique, un peu comme l'épisode précédent, mais ce n'est pas forcément plus mal car le dernier film de la trilogie avait tendance à multiplier les sous-intrigues et à nous perdre en route.  Les nouveaux personnages sont très sympathiques, et il est très agréable de revoir certaines têtes connues,  même pour une courte scène.
Il faut d'ailleurs rester à la fin du générique pour une petite scène promettant un retour très attendu dans le prochain film.

Un bon film qui redonne un peu d'espoir en cette saga.

Vos retours font plaisir ! Car les BA ne m'emballaient pas du tout bruuuh !

Baywatch



Je n'attendais rien de plus que de la déconnade et des belles pépés. J'ai eu un peu des deux, mais pas assez à mon goût. Je ne sais pas si c'est par souci de plaire au public féminin ou de ne pas s'attiser les foudres des féminazis mais côté demoiselles, ça reste trop sage. Pour l'humour, bah le meilleur était dans les bandes annonces comme souvent maintenant, et pas mal de répliques sont soit très mal placées, soit tombent à plat. Dans un genre très similaire, j'ai largement préféré 21 Jump Street.

Pour 4€ (Fête du Cinéma) et vu les températures actuelles, c'est pas désagréable.