DVD, TV et VOD : visionnages

Baby Cart - Le sabre de la vengeance


Je suis un peu déçu à la sortie car je ne m'attendais pas à une simple exposition. En effet ce premier volet ne peut être considéré comme un stand alone. Il introduit les personnages, la quête du héros, impose son aura, mais s'apparente plus au premier épisode d'une série télé en termes de structure.

Du coup ces premières 80 minutes laissent un peu sur la faim, avec une histoire bien classique de vengeance et de rédemption. Heureusement le héros transpire la classe, d'autant plus que Tomisaburo Wakayama fait preuve d'une agilité et d'une vivacité impressionnante en combat, tout en nourrissant parfaitement le caractère taciturne et déterminé de son personnage. On ne peut pas en dire autant du reste du casting, la plupart jouant la caricature, notamment Tokio Oki (Retsudo) avec son phrasé horripilant et ses raccords maquillage foireux.

Quant à Kenji Misumi, eh bien il pare son film d'une esthétique raffinée et très graphique avec un joli sens du plan iconique et de belles inspirations de montage (la scène de sexe), sans toutefois arriver encore à faire basculer les combats dans une dimension réellement épique. Concernant le son, je n'ai pas compris si les passages "silencieux" étaient un choix artistique, ou si la bande-son avait été recréée en studio sans ambiances après des soucis techniques.

En tous cas, le film est réellement à juger en fonction de sa (ses) suite(s).

Technique :
Image granuleuse au début, ça s'améliore grandement par la suite avec au final une belle restauration de la part de Wild Side. La VO mono est beaucoup moins réussie, elle fait bien son âge.

La griffe du passé
 

Rien que du très classique dans ce polar noir qui brille surtout par ses nombreux rebondissements et son jeu de manipulation constant. Le film ne se distingue pas par sa mise en scène, Jacques Tourneur se contentant de faire marcher son casting au demeurant fort efficace. Le suspense dure jusqu'au bout avec une conclusion inattendue, mais pas sûr que le tout reste longtemps dans les mémoires.

Technique :
Encore une fois le minimum syndical chez Montparnasse, avec un nettoyage excessif et des pixels gros comme le poing, même si ça reste assez lisible. VO Mono très éraillée et franchement mollassonne.
Bonus :
Rien à part une introduction.

Stake land
Plus fun et moins troublant que We are what we are dont cette histoire de vampires zombies (ils tiennent autant à l'un qu'à l'autre) possède certains des mêmes défauts, qualités et une thématique pour la chair humaine et la religion déviante et une fin ouverte sur la route.
Ici les quelques effets sont bienvenus. Si des ellipses gâchent un peu la narration, la noirceur qui s'inscrit au détriment de vrais personnages (pas de happy end) atteste d'un sérieux qui fait plaisir.

Superbe surprise que ce Stake Land, personne n'y est épargné

Mulberry street
Ce 1er film de Mickle est un peu brouillon et confus. Cette confusion sert quelque part le film, le danger pouvant sortir de n'importe où. Assez stressant. Le réa aime construire des personnages, sans aucun doute sa première qualité. Sadique, comme dans Stake land, il ne leur réserve pas un beau destin, seulement celui cohérent de son histoire.

Je l'avais eu en DVD avec Mad Movies celui là, j'en garde un souvenir mitigé

Clairement son moins bon film.

Pas encore vu WAWWA, il est mieux que Stake Land ?

Assez différent. Apprécié autant avec un autre ton. Plus austère. Une histoire de famille. Le voisinage de cette cambrousse us enrichie, aère le film.
Vais voir la version originale mexicaine apparemment plus urbaine prochainement.

Torque, les beaufs s’enflamment.

Deux tons s’affrontent dans ce film. D’une part, il y a le sérieux des personnage et d’autre part le second degres caricaturant le monde des motards. Mais les personnages sont tellement cons et imbuvables que malgres cette parodie de film d’action assez bien réalisé, j’en retiens surtout un bon gros navet pas drole et pas divertissant. Je reste poli pour ne pas faire de mal au champ lexicale scatologique.

Un gros plaisir beauf et coupable, je l'adore ce film

C’est pas grave, ça peut arriver à tout le monde.

Baby Cart vol.2 - L'enfant massacre


On n'est pas plus avancés. La trame globale n'évolue pas ou si peu, le loup remplit sa mission et basta. Sans compter que les combats sont de plus en plus brefs, on se demande pourquoi faire monter la sauce alors que le héros dézingue tout le monde en deux coups de sabre. La relation entre Itto et son fils n'est qu'esquissée, bien que le petit commence à prendre de son père.

A part ça, la mise en scène de Misumi est toujours aussi léchée et le montage joue encore plus sur le sensoriel. Même si au final on est toujours sur la fine bande entre l'iconique et le nanar (les ninjas qui attaquent le loup avec des carottes, la méchante qui s'enfuit de façon épique en marche arrière...).

Une suite fidèle mais paresseuse.

Technique :
Pour du DVD, et encore plus pour un film de cet âge, c'est vraiment du bon boulot. On reste sur une VO encore assez éraillée mais l'image ne souffre d'aucun défaut majeur.

Carry On Up The Khyber
 

Premier contact avec la fameuse série des Carry On. A vrai dire ça ressemble beaucoup à nos comédies franchouillardes des 60's. C'est légèrement plus fin, mais ça reste très en-dessous de la ceinture, avec un humour adulescent et des jeux de mots bien lourds.

Le film se suit assez agréablement dans les 30-40 premières minutes, après quoi le capital sympathie s'essouffle un peu à trop pencher vers la grosse comédie. Dommage que les acteurs ne soient pas mieux servis, en particulier Sid James, un Leslie Nielsen british en plus grivois, et Joan Sims, alter ego de Miss Piggy.

Technique : 
Image correcte et VO claire bien que saturant rapidement.
Bonus : 
Un épisode de Carry On Laughing, un commentaire audio et un livret de présentation assez sympa.

Les quatre malfrats


Sans génie mais très appliquée, et évidemment servie par un roman original (Pierre qui roule) qui constitue du pain-bénit pour scénariste, voilà une adaptation qui suit strictement la trame du livre. A vrai dire c'est son gros point fort, et il aurait fallu le faire exprès pour en tirer un mauvais film. Du coup on pardonne sans problème à Peter Yates son rythme parfois mollasson, ou au scénariste William Goldman de sauter les phases de préparation de notre gang de bras cassés, et surtout de ne pas se montrer à la hauteur de l'humour dévastateur de Donald Westlake.

Mais même si le film ne prête pas franchement autant à la poilade que le roman, il a plus que sa part de moments réjouissants et sait ménager son suspense. Voir enfin les personnages de Westlake prendre corps reste amusant même si Robert Redford n'était peut-être pas le meilleur choix pour incarner Dortmunder.

Technique :
Assez belle image, ponctuellement mouchetée ou floue. VO stéréo pas fameuse mais on s'en contente.
Bonus :
Une édition famélique avec un pauvre menu qui ne permet que de choisir les sous-titres, et surtout aucun bonus.

Pour son premier western, Michael Winner a choisi un casting 4 étoiles, Burt Lancaster en sheriff incorruptible et dont la loi est hyper importante à ses yeux, Robert Ryan en marshall fatigué des fusillades et Lee J Cobb en propriétaire pret à acheter pour éviter la justice, on peut aussi y ajouter Robert Duvall. 

Personnages fouillés, frontière entre le bien et le mal car il est difficile de sortir un héros voir un méchant de ce métrage, le réalisateur ayant choisi la voie de l'anti spectaculaire et de parler de l'Ouest sauvage où chacun a son honneur à défendre. Un bon western et Michael Winner d'y asséminer déjà à l'époque un coté très sécuritaire qu'il emploiera par la suite avec la série des justicier avec charles Bronson. 


Jolie copie sur le dvd parue chez calysta/sidonis. Vu en vostf, pas de souffle à noter.

Somos Lo Que Hay aka We are what we are aka Ne nous jugez pas
Même histoire contexte , lieux, personnages différents. Par certains aspect ce film est plus sauvages en intentions que le film us plus classique. Sauf que ce film mexicain est plus improbable, tel un script fainéant d'une prod hollywoodienne lambda. L'original à donc des allures de remake. Un comble.

Super Inframan
 

Le gouvernement de Hong Kong, probablement défoncé à l'éther, confie la charge de sauver le monde à un groupe de 10 physiciens habillés en combi aluminium. Ca a l'air plutôt con dit comme ça, mais en fait les physiciens en question sont des bikers gymnastes shaolin (leur DRH a dû galérer pour le recrutement). Leur mission : empêcher des monstres du carnaval de Rio et une cinquantaine de sbires menés par Barbie Robotnik de foutre le oaï depuis leur volcan sacré qui ressemble plus à la colline derrière le parking Aldi de Roquefort-la-Bédoule.

Et c'est parti pour 85 minutes de décors en carton, de costumes en euh carton, d'effets sonores faits bouche et de voltiges improbables. Malheureusement le plaisir coupable n'est que trop peu au rendez-vous, vu qu'entre deux combats éprouvants pour les oreilles, on se fait chier à un niveau rarement vu. C'est triste parce qu'on sent que le coeur y est, mais les dialogues sont si mauvais, le montage tellement foireux que ça en devient vite à la limite de l'insupportable. Même pas un nanar.

Technique :
Superbe copie délivrée par CTV. La VO stéréo fait son office, mais le mixage réellement exaspérant laisse un bourdonnement tenace dans l'oreille, comme si on venait de passer une heure avec la scie sauteuse en marche.
Bonus :
Un entretien sur le cinéma bis, et un beau packaging digipack.

Une première demi heure de haute volée, j'étais plié en 4, après cette première partie le rythme faiblit mais dans le genre hot shots 2 reste un bon moment de rigolade, parodiant à tour de role Basic Instinct, La belle et le clochard, Terminator 2 et d'autres mais surtout Rambo 2 jusqu'à reprendre Richard Crenna pour un role à l'identique, les acteurs s'amusent et cela se voit, Charlie Sheen et Lloyd Bridges sont au top et j'adore le fait que les gags soit souvent en second plan de l'image, du genre qu'on fait bien gaffe à tout ce qui se passe à l'écran. 

 

Le dvd parue chez fox s'en sort convenablement, un peu de fourmillement mais rien de bien dramatique.

tu l'avais jamais vu ?

Si, mais ça faisait longtemps, dans le genre j'ai beaucoup plus vu les y a t il un flic ou un pilote dans l'avion ?

Lucio Fulci montre sa prédisposition à ses futurs films horrifiques avec ce western où il n'hésite pas une seul seconde avec le coté sadique et cruel, la scène du fouet rentre direct dans la catégorie scène culte, avec son héros charismatique joué par Franco Nero qui reprend sa partition de Django à savoir un personnage qui ne cause pas des masses, son acolyte alcoolique mais redoutable au pistolet interprété par George Hilton et son méchant d'anthologie, Le temps du massacre se révèle etre un sacré western spaghetti. 



Image : Les noirs sont en berne, la définition est loin d'etre mémorable et les couleurs en retrait, ça se laisse voir mais c'est pas très fameux pour autant. 
Son : aucun souffle à noter, très bon point de ce coté par contre.

Bored to death - saison 1


Série sympathique, ni plus ni moins. On sent qu'il y a du potentiel, mais à vrai dire ça ne décroche jamais vraiment que quelques rires de ci de là. Les épisodes restent agréables à suivre, mais font preuve d'un humour bien trop convenu et gentillet. Dommage car le trio très mal assorti Schwartzman-Danson-Galifianakis fonctionne, lui.

Technique :
Dans la moyenne des DVD, rien de remarquable ni de scandaleux.
Bonus :  
Du classique, le problème étant qu'il n'y a pas forcément grand chose d'intéressant à raconter sur la série, et ça se ressent.

Les Diables de Guadalcanal
 

Encore une production RKO qui a fait son temps. Le film n'a rien de honteux, à part ses airs de propagande, c'est surtout qu'il ennuie quasiment d'un bout à l'autre par manque d'intensité. Même si Nicholas Ray fait ce qu'il peut avec les moyens du bord et de l'époque (archives + images en studio), les combats aériens se ressemblent tous et se paient même le luxe d'être illisibles et mal joués. Même John Wayne donne l'impression de s'en battre le steak, se contentant de recycler ad nauseam son image d'alpha male américain. Pour tout le reste, il n'y a rien ici qu'on n'a déjà vu en mieux dans de bien meilleurs films de guerre.

Technique : 
Image correcte, avec une bonne définition et très peu de pétouilles sauf sur les images d'archives. Côté son c'est du même niveau, avec une VO encore assez éraillée et peu précise sur les dialogues, mais rien de rédhibitoire.
Bonus :
Juste une présentation.